Aux éditions de l’Olivier
Projet : examiner l’usage que l’on fait de la notion de genre, aujourd’hui que le genre se choisit, qu’il est l’écho direct du sentiment qu’on a de soi, et qu’il repose sur une décision personnelle – maîtresse des lois biologiques comme de l’expérience culturelle, et insouciante du sujet de l’inconscient ; autrement dit, aujourd’hui que « Moi » est le porte-parole en vérité de « mon genre ».
Que cherche ce « moi » quand il se réclame d’un genre et ne peut s’en déprendre ? Entre genre (qu’on se donne) et sexe (qu’on a), contre quelle souffrance – narcissique ? – se bat-on ? Pourquoi prend-on le risque de rapprocher une civilisation de l’identification, ouverte par définition, d’une culture figée de l’identité ?
256 pages - 20,50 €
En France, une femme est tuée tous les deux jours par son conjoint. Dans le monde, toute une population d’enfants est soumise aux travaux forcés et aux pratiques sexuelles. La psychanalyse peut-elle, sans être moralisatrice ni idéologique, se mêler de savoir à quoi tient que des hommes en disqualifient d’autres, les maltraitent psychiquement et physiquement ?
Comment la psychanalyse traite-t-elle les désirs de meurtre, les représentations sadiques et leurs pulsions ? Quelle prétention n'est pas la sienne de croire participer, si peu que ce soit, au traitement de la crise de la Raison, ou des Lumières en voie d’extinction, alors qu’elle-même n’est pas assurée de ses propres moments lumineux : naissent-ils d’un traitement « bon » et maîtrisé des effets et des formations de l’inconscient, ou au contraire des obstacles sur le chemin de cette maîtrise ?
304 pages - 20,50 €
L’intime est à la une ! Les « affaires » le montrent : l’intime est un dérangement spectaculaire – et du spectacle entre dans sa structure. N’aurait-il pas de consistance propre ? Et si l’on peut en faire un objet de communication, l’intime existe-t-il ? Pourtant le cabinet de l’analyste, l’atelier du peintre, le récit de l’écrivain accueillent une pure intimité, une scène secrète de la pensée et du cœur. Le transfert, le rêve sont chose privée.
Le texte bien connu de Winnicott sur la capacité d’être seul – ce pourrait être le tableau d’une scène d’intérieur, puisqu’il s’agit d’être seul en présence de la mère – n’a-t-il pas pour enjeu la frontière de l’intimité ? Et si nos tableaux familiers, si paisibles, étaient aussi des scènes de genre intranquilles ? Et si l’intime était le spectacle qui en cache un autre, inquiétant ?
236 pages - 20,50 €
Débattre pour savoir s’il est bien ou mal, égalitaire ou illusoire, révolutionnaire ou régressif que des personnes de même sexe se marient semble plus aisé que d’examiner ce qu’il advient de l’enfant que la loi établit comme une conséquence possible de ces nouveaux mariages.
Ce qui est accepté dans l’évidence, c’est que deux personnes de même sexe sont capables d’élever un enfant avec la tendresse, l’attention, la fermeté, la sécurité : avec l’amour nécessaire – et en vérité, chacun peut en être absolument d’accord. Cette vue très simple de l’amour parental est-elle exacte ? L’amour parental, de toute façon, homo ou hétéro, couvre les besoins et… se trompe de désir – il continuera. Mais si les questions étaient ailleurs, et moins convenues ?
Dans le désordre : comment naissent les parents ? Les enfants sont-ils homophobes ? La loi est-elle ignorante ( ignore-t-elle la scène primitive, trahit-elle nos images internes ) ? L’enfant génétique, objet acheté, sera-t-il le premier « citoyen idéal » ? Qui s’inquiéta de ces Portugais dont on brûla « huit ou neuf » parce qu’ils « s’épousaient mâle à mâle à la messe » ? Et qu’aurait pensé Freud ? ( Et « qu’aurait dit Monsieur notre Père ? »… )
Reste la plus singulière des questions : « D’où viennent les enfants ? ». Seuls les enfants que les adultes ne savent pas qu’ils sont peuvent répondre.
290 pages - 20,50 €
Il y a peu, on a découvert avec un malaise certain que la « beauté » pouvait être le fait trivial d’un corps étranger : d’une prothèse de sein siliconée par exemple. L’introduction d’un corps étranger dans l’organe familier a introduit du même coup des questions dans nos représentations : quels sont les gestes psychiques – perceptions, évaluations – par lesquels on décrète qu’il y a un corps étranger et que c’est un intrus ? L’hôte qu’est notre corps n’est-il pas lui-même un étranger, autonome, avec lequel on tente sans cesse de se familiariser ? Le « corps étranger » ne fait-il pas écho à une question sociétale majeure ?
Tenter de répondre appelle une (re)définition préalable d’un moi-corps, individuel et social, et de nos modèles de pensée.
280 pages - 20 €
Récemment, papa et moi (ces lignes sont d’Anna Freud) sommes tombés d’accord, dans une conversation, pour estimer que l’analyse n’est pas une affaire d’êtres humains, mais qu’on devrait être quelque chose de bien mieux – je ne sais toutefois pas quoi.
Or Anna et son père se trompaient. L’analyse est une affaire d’êtres tout à fait humains et l’analyste ne devrait pas être « quelque chose de bien mieux » qu’un être humain. Contrairement à ce que les médias ont complaisamment laissé entendre en 2011 lors du trentenaire de la mort de Lacan, le psychanalyste n’est pas un héros ni un saint, et l’ordinaire de l’analyse n’est pas une épiphanie – même si, en effet, le transfert peut en donner le sentiment ineffable.
Mais qu’est-ce qu’un psychanalyste (une psychanalyse) ordinaire ? L’ordinaire est-il suffisant ?
280 pages - 20 €
Dans la politique comme dans la pensée modernes prédomine souvent – à l'insu de ceux qui pratiquent l'une et l'autre – la représentation d’un « monde de l'organisation totale » (Adorno) qui ne laisse aucune place au multiple, au divers, à l'événement, au cas.
En deçà – mais tout près – des conditions économiques et politiques qui produisent régulièrement la réémergence de la tentation totalitaire, ce numéro souhaite distinguer les motifs et le champ individuels du genre totalitaire – expression qui entend suggérer à la fois que le totalitarisme est une catégorie à part – un genre – et qu’il gît en chacun : le genre totalitaire a été celui de toute vie quand, dans la prime enfance, cette vie que nous avons aimée pourvoyait à nos besoins et tolérait que nous hallucinions nos désirs. Comment un idéal infantile devient-il une idéologie ? D’où vient qu’on a des certitudes ?
Problème : quelle instance de l’inconscient peut prétendre n’avoir pas le fameux genre ?
250 pages - 20 €
Le temps du trouble ? C’est le passé, la manière que sciences et gens ont de l’inventer. Et c’est le présent, à l’instauration et au service duquel finit tout ce qu’on dit et pense. Et c’est le mouvement imprévisible qui va de l’un à l’autre et les remanie tous les deux, présent et passé : le temps de l’après-coup – le créateur d’événements.
Le temps du trouble, c’est aussi l’époque actuelle, quand la crise de la conscience européenne annonce la fin des Lumières (l’annonce une fois de plus).
Et, encore, c’est singulièrement le temps d’une société qui veut en urgence en finir avec le concept même de trouble.
penser/rêver a conçu et élaboré son numéro 20 avec les membres du GRIHL, historiens et littéraires. Chaque discipline souhaiterait ici sinon troubler les autres, au moins les déranger.
240 pages - 20 €
Qui n’a prononcé naïvement ces mots - c’était mieux avant... - et n’a pensé que, oui, tout ce que nous aimions a vite disparu et que, avant, les moeurs n’étaient pas si brutales, les voitures pas si laides, les idéaux pas si infantiles ? Avant, les femmes étaient plus graves et plus gaies, les hommes se tenaient, les scènes étaient moins primitives…
Et si le passé devenait mobile sous l’effet du regret, et que, a contrario, l’absence de regret faisait de chacun un être immédiat, sans écart et sans hâte ? Regretter un avant meilleur et imaginaire, ne serait-ce pas aussi accueillir le passé dans le présent ?
260 pages - 20 €
La célèbre « Lettre au père » de Kafka a quelque chose d’universel. Aucune « Lettre à la mère » ne semble avoir la même portée et dire ce que, tous, nous voulons des mères –personnes singulières à qui nous avons appartenu – du moins l’avons-nous cru, ou redouté. Aucune lettre ne dit ce que nous attendons du sentiment maternel qui habite (ou fuit) chacun, homme et femme.
L’amour sans limite que nous avons eu pour nos mères peut-il se délier ? Ou – au fond – ne nous lie-t-il pas au secret, au silence, à l’impossibilité de dire ? Que reste-t-il de nos amours quand les années et la haine, éventuellement, quand l’oubli (est-il jamais possible ?), la déception, la lassitude et la souffrance, les jours anciens, la griffe ou la paix du deuil, quand la représentation maternelle de la mort – on se souvient du rêve de Freud dit « rêve des Parques » –, quand le lointain ou l’immédiat s’en sont emparés ?
Les auteurs de ce numéro ont ainsi accepté de considérer sans trop de précautions ce que sont nos mamans devenues…
200 pages - 20 €
À quoi servent les enfants, ou à qui ? « Un bébé sain et bien nourri constitue à l’âge d’un an un plat délicieux, riche en calories et hygiénique, qu’il soit préparé à l’étouffée, à la broche, au four ou en pot au feu. » (Swift) « Le corps de l’enfant revient au pédiatre. Son âme, aux hommes de la religion. Sa psyché appartient au psychanalyste. Et son intellect au psychologue. L’esprit est pour le philosophe. Le psychiatre veut les troubles mentaux […] » (Winnicott)
Swift et Winnicott sont d’accord : l’enfant est au cœur d’un fantasme d’objet à dépecer. Avec les usages sexuels, économiques et médiatiques que l’on fait de lui, avec sa fonction de sauveur, avec sa toute-puissance (His Majesty the Baby) et son impuissance radicale, avec le narcissisme qu’il confère au cercle de famille ou qu’il blesse, l’enfant est (d’un emploi) incertain et peu raisonnable. Comme la sexualité dont il est l’avatar ?
299 pages - 20 €
L’économie ? Une « science de l’Avidité dont toute mention d’avidité serait bannie », écrit Winnicott en 1945. Pour le psychanalyste britannique, « quand il s’agit de la planification de nos vies […], le problème est que les penseurs font toujours des plans qui ont l’air formidable. Toute fissure qui apparaît est colmatée par un peu plus de réflexion, plus brillante encore et, en fin de compte, le chef d’œuvre de construction rationnelle s’effondre à cause d’un petit détail comme l’AVIDITÉ dont on n’avait pas tenu compte. »
Les auteurs de ce numéro tiennent compte de l’avidité et l’installent, avec l’actualité frappante de ce diagnostic, au cœur de l’aventure psychique.
250 pages - 20 €
Chez Sa Majesté le Bébé, tout va bien : la toute-puissance fait coïncider « je veux » et c'est. Je veux le sein — il est là. Ensuite, les ennuis commencent : « Je veux », et… rien. Mais la toute-puissance originaire continue sa vie dans la pensée et, plus tard, chacun continue de croire au pouvoir de sa propre pensée. Parfois Sa Majesté le Bébé devient un Maître, un tyran, un représentant de Dieu, ou simplement un homme d’État. Je veux le sein, et ses substituts sont là — le pouvoir, l’argent, l’amour — , et aussi la chose même. Comprendre comment le collectif, complice de ses tout-puissants, peut en venir à affronter alors une impuissance de mort, n’est-ce pas voir en quoi l’individu devrait admettre en lui-même une impuissance de vie ?
280 pages - 20 €
L’enfant agité de trois ans, futur délinquant dépistable, devait être un peu le héros de ce numéro, en compagnie de ses cousins plus âgés des banlieues chaudes : le numéro entendait insister sur la « délinquance, signe d’espoir » – formule paradoxale célèbre de Winnicott – et montrer que, dans les périodes de l’efficacité à tout prix, du pragmatisme et de la vie sans rêves, on oublie facilement que l’adaptation produit le malaise dans la civilisation.
Mais, comme l’actualité a travaillé pour nous, nous avons de plus accordé une place significative à la destruction en cours de l’Éducation nationale, avec des contributions de pédagogues renommés.
Les « quelques autres » inadaptés seraient-ils des fanatiques du rendement ?
280 pages - 20 €
Ce numéro tente de comprendre la nature inconsciente, les racines fantasmatiques de ce qui apparaît comme des manifestations passionnelles collectives de la modernité : la vengeance et le pardon. En donnant la parole à des psychanalystes, mais également à des acteurs de la réflexion sur le droit, la justice, la religion, la politique et l’histoire. Il cherche à cerner un changement sociétal, présent un peu partout dans le monde, et qui semble à certains prendre l’allure d’une régression culturelle sentimentale aux dépens d’une civilisation du droit et de la loi.
Ainsi voit-on les principes du droit effacés par les commissions « vérité et réconciliation » qui, à partir de l’expérience de l’Afrique du Sud, ont vu le jour en Afrique, en Asie, en Amérique du Sud. La « repentance » remplace comme par magie le déni et souvent l’ignorance même des faits, et récuse l’analyse historienne et ses conséquences – on ne reviendra plus sur la faute avouée.
Et si l’expiation sentimentale était, comme la vengeance, une cérémonie où, à son insu, la collectivité moderne, loin de lutter contre le mal et de le soumettre à une loi supérieure, en reconnaissait le pouvoir et s’absolvait elle-même de devoir y céder ?
240 pages - 20 €
Que les femmes tendent à occuper les hautes fonctions du pouvoir, ce n’est pas nouveau. La nouveauté, c’est qu’on attend aujourd’hui quelque chose d’elles parce que ce sont des femmes. Elles porteraient, sinon le sauveur, du moins l’idée de sauveur : de là viendrait, quand il existe, le sentiment d’évidence que seule une femme pourrait, éventuellement, ce qu’elle veut.
Mais une femme veut-elle quelque chose de spécifique ? Son mode de penser avec les actions qui en découlent, est-ce une « chambre à soi », ou une pure invention des discours qu’hommes et femmes tiennent sur elle ?
254 pages - 20 €
Les idées religieuses sont pour Freud, en 1927, la « partie la plus importante » de l’« inventaire psychique d’une civilisation », en même temps que des illusions. Ces illusions sont parfois si contradictoires avec « ce que nous avons appris, avec tant de peine, sur la réalité de l’univers que l’on peut les comparer aux idées délirantes ». Dans la civilisation occidentale, l’inventaire psychique concerne les idées religieuses chrétiennes.
Contaminent-elles toujours aujourd’hui, comme une maladie infectieuse – par Infektion, écrivait Freud – « institutions, lois et ordonnances culturelles », pourtant élaborées au nom de la Raison ?
300 pages - 20 €
Le conformisme est parmi nous. Il s’appelle « principe de précaution » en politique où il tient si souvent lieu de pensée, ou « audimat » quand les journaux télévisés diffusent des informations en réglant la succession kaléidoscopique sur l’intérêt supposé du public. Il est sensible à l’image, dont il renforce le pouvoir. Il propage la rumeur, veut des coupables. Il s’apparente à une sorte de conscience sentimentale collective, et fait disparaître les contradictions intérieures.
Sous l’effet de quelles contraintes, de quelles peurs, renonce-t-on à ce que Tocqueville appelait le « trouble de penser » ?
La question est ici ouverte.
300 pages - 20 €
Les mères ont deux vies, de mère et de femme : leurs ennuis commencent là, ainsi que les nôtres. Et ce n'est pas tout. Non contentes d’alimenter les amours et les vies psychiques de chacun, voici qu'elles modèlent ce que l'individu demande à la collectivité, et ce qu'il en obtient.
Mais si, loin de ce que nous leur voulons, les mères menaient des vies inconnues, tout à elles ?
280 pages - 20 €
« Pourquoi la guerre ? », demandait Freud en 1932. « Pourquoi le fanatisme ? » est une question à laquelle il est urgent de réfléchir, aujourd’hui où des individus, des groupes organisés, des foules et des dirigeants, se comportent comme si la Raison n’avait pas été inventée, en se réclamant d’un Dieu paranoïaque si ancien qu’on le croyait disparu.
280 pages - 20 €
Par gêne, sans doute, par « correction », l’ère des retours (religieux, communautaires, identitaires) à relégué la question juive au rang de fantôme et tend à méconnaître les conditions psychologiques et historiques de ses émergences.
Revenir sur les temps de l’invention de la « question » ou de ce que les psychanalystes appelleraient sa « construction » : ne pas se détourner du fantôme, le nommer.
Veiller sur la question.
Ce numéro à été élaboré avec l’amicale participation d’Emanuela Trevisan Semi et de Paul-Laurent Assoun
320 pages - 20 €
La haine des enfants – celle qu'éprouvent les enfants, celle que l'on a pour eux – semble ouvrir, légèrement ou largement, le chemin régressif vers la barbarie. Mais ce qu'elle crée n'est pas un “retour à” : c'est autre chose, que l'on ignorait absolument et où, peut-être, la théorie doit être changée.
Ce numéro a été élaboré avec l'amicale participation de J.-B. Pontalis.
L'érotomane n'a pas toujours été l'obsédé des choses érotiques qu'il est devenu dans le langage contemporain. Au XIXe siècle, différemment inquiet, il est la proie non de la chose mais de l'idée : l'illusion délirante d'être aimé. Comme l'un d'eux le disait, il a “bien des alphabets à sa disposition” pour témoigner du ressort secret de l'amour même. Il est loin d'avoir disparu.
Il est le bégaiement de chacun et la perspective commune. Intouchable, il est ordure. Visqueux chez Sarte, Lumpen chez Marx, il déclasse la perception et sa logique. À la limite du vivant, manque à être, il est notre intime étranger. Mais ce désordre pourrait bien être un ordre caché, réticent à l’ordre représentatif, que révèle ici le psychanalyste, l’écrivain, l’historien d’art, le peintre, le philosophe et l’amoureux des étoiles.
« Silence dans la nuit / tout est calme / le muscle dort / l’ambition se repose », dit le tango… Tout est calme ? Tout remue. La nuit agite d’une pensée autre celui qui, l’esprit déshabillé comme le corps, sommeille ; ou c’est la nuit des autres qui trouble la pensée trop claire de l’éveillé. La nuit remue ce qu’on ne saurait voir.
On sait très peu de choses de la douleur, notait Freud en 1926. Celle de l’être serait sans remède : on tiendrait à sa douleur comme à soi. Or voici douze remèdes à la douleur, douze études, réflexions et mises en scène où l’intolérable excitation et son effraction à peine pensable attaquent le sentiment d’identité. Les remèdes ? Des conflits.
On connaît, ou on croit connaître, l’enfant dans l’adulte : on le rencontre chaque fois qu’il reproduit ce qu’il a d’inachevé – par exemple, dans le cœur des amants et sur le divan du psychanalyste. L’enfant dans l’homme a sans doute une autre histoire, entre rêve et pensée, où il faut pouvoir l’attraper.